Projet en cours de soutien « Agir »

Dialogue ouvert en santé mentale

Le projet « Dialogue Ouvert » s’inspire du système psychiatrique finlandais de l’Open Dialogue inspiré de multiples traditions thérapeutiques individuelles, systémiques et postmodernes.

Il est composé d’un groupe de parents qui consacrent une grande partie de leur vie dans la recherche des réponses adaptées aux besoins thérapeutiques de leurs enfants en souffrance psychique. L’objectif du projet est de répondre aux besoins thérapeutiques non comblés par les soins traditionnels, d’atténuer les difficultés, de renforcer l’autonomie et de diminuer la dépendance aux soins.

Le soutien de Harlet Snug a permis aux parents de poursuivre leur formation à l’open dialogue, avec des professionnel∙le∙s, afin d’acquérir les compétences nécessaires à cette pratique, puis de composer des équipes disposées à accueillir et soutenir diverses situations, à accompagner les personnes à domicile et à participer aux réunions de traitement.

La pratique du DIALOGUE OUVERT soutient et accompagne le rétablissement durable, elle ouvre à l’expression des ressentis et au vécu des expériences dans un cadre bienveillant, sans critiques, interprétations, reproches, jugements ni préjugés. En évitant toute stigmatisation, cette approche préserve la dignité des personnes concernées, des proches et de leur famille. Elle porte l’espoir d’une guérison durable et préconise une meilleure qualité de vie.

L’objectif de ce travail en synergie préventive permet de mieux répondre aux besoins des personnes concernées, de prévenir l’installation de la souffrance psychique, la chronicité, arrêter les effets négatifs à long terme, de mettre en lumière les ressources familiales, réduire la fréquence et de la durée des traitements, d’enrichir l’offre de soins ambulatoires, de répondre aux multiples questions professionnelles et humaines qui se posent lorsque les premiers signes s’annoncent et qu’une crise ou une entrée en milieu hospitalier ferait suite. Le dialogue constructif prime avant toute autre forme de traitement afin d’éviter les décisions hâtives comme l’usage de la force, l’hospitalisation et la prise médicamenteuse invasive. Elle préconise l’intervention précoce, l’accompagnement de la famille et des proches dans le respect de la spécificité de chaque situation, nourrit et accompagne les relations positives entre les participants et favorise la créativité, la pensée et la transformation des situations psychiques complexes, laisse la place à l’incertitude, facilite la construction de nouveaux liens, atténue les difficultés. L’autodétermination et les ressources sont renforcées, la dépendance à la médication ainsi que les effets négatifs des crises répétées sont diminués et ce durablement.

– Le Dialogue Ouvert est reconnu par la commission des droits humains des personnes en situation de handicap de l’OMS.

L’Association DIALOGUE OUVERT-GENÈVE (ADOGE), à but non lucratif, née en 2017 à Genève, est créée par des familles aidant leurs proches affaiblis dans leur santé mentale, des pairs volontaires, des responsables en santé mentale et psychologues, supervisés par M. Carlos Léon Dr en psychologie, formé par l’équipe finlandaise en Western Lapland, dans le respect de l’inspiration des principes novateurs.

Des ateliers ont lieu à Genève, 2 fois par semaine au départ, puis hebdomadaires jusqu’en 2020. Suite aux excellents résultats dans les familles, cinq participantes s’inscrivent à la formation de base en 2020-2021, du  Dr Jaakoo Sekuula, Dr Nejlia en Finlande et Dr Carlos Léon Genève, en web binaire et en présentiel, dans le respect des mesures sanitaires, à Genève.

– Les rapports collaboratifs, se prolongent naturellement et rendent possible une série de propositions fondées sur les connaissances et l’expérience de chacun-ne. Les expériences partagées permettent la compréhension des familles par résonances, constatations et expertises liées aux effets inconfortables des faux diagnostics,  traitements sur le tas et aux conséquences sociales de la désinsertion. Les traumatismes engendrés, se dis-solvent sous les biens-faits résultants de cette pratique innovante en communication de rétablissement.

– Ses membres formés à l’écoute inconditionnelle, au respect des besoins individuels et aux compétences de collaboration et facilitation du dialogue en réseau, n’imposent pas d’avis, laissent la place à la manifestation des émotions difficiles, tolèrent l’incertitude même dans les situations les plus complexes, veillent à ce que le sentiment de sécurité soit bien présent, ce qui  évite le risque évident d’une violence ou d’un danger. L’aspect santé est abordé dans l’optique d’un plan de rétablissement et de projets de vie discutés entre tous, la voix de la personne concernée est respectée. Dans le but d’agrandir le cercle des aidants, de nouvelles formations seront réalisées.

 

Le comité Genève, le 19 août 2022